La civilisation ma Mère !… de Driss Chraïbi
Driss Chraïbi, La civilisation ma Mère !…
Folio
1995
180 p.
Résumé :
Deux fils racontent leur mère, à laquelle ils vouent un
merveilleux amour. Le plus jeune d’abord, dans le Maroc des années 30. Menue,
fragile, gardienne des traditions, elle est saisie dans des gestes ancestraux,
et vit à un rythme lent, fœtal. Radio, cinéma, fer à repasser, téléphone
deviennent des objets magiques, prétextes d’un haut comique. Puis Nagib, le
frère aîné, prend le relais. Durant les années de guerre, la mère s’intéresse
au conflit, adhère aux mouvements de libération des femmes, et globalement, de
son peuple et du Tiers Monde. Elle en est même le chantre. Elle sait conduire,
s’habille à l’européenne, réussit tous ses examens. Elle est toujours semblable :
simple et pure, drôle et toujours tendre.
Selon moi :
La plus belle Ode à la mère que j’ai pu lire. D’une
tendresse à fleur de peau. Sensible, drôle, frais et sain, on a envie que ce
livre ne s’arrête jamais…
Les plus :
On passe du rire aux larmes en un rien de temps. On chérit
cette mère que l’on voudrait sienne… On rit de ces choses qui nous semblent si
normales. On aime, et on en redemande…
Les moins :
Le livre est partagé en deux « cahiers » : Etre, et
Avoir. La coupure est un peu trop nette, le changement de ton un peu radical.
Mais les deux parties restent toujours sur la même note agréable.